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 Joyeux anniversaire !!! | Abel |

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Zina Kabely


Chef, nous avons une nouvelle recrue. Il s'agit de
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MOUSSAILLON ✿
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Joyeux anniversaire !!! | Abel | Vide
MessageSujet: Joyeux anniversaire !!! | Abel |   Joyeux anniversaire !!! | Abel | Icon_minitimeMer 17 Nov - 15:01

    J’avais passé une nuit agitée. Mon chat, adorable persan à la robe tabby beige et brune, avait visiblement de me rappeler son existence. Ronron intempestif et miaulement plaintif, il envahissait l’espace réduit entre Abel et moi. Il investissait les lieux sans ambages et sans se soucier du sommeil de mon partenaire. A cinq heures du matin, il dormait paisiblement et, depuis son accident, préserver le repos instable de mon guerrier était certainement l’une de mes priorités. Je décidai donc d’abandonner le douillet confort de mon lit, la tête embrouillée et les yeux embrumés. Enfiler mes pantoufles et une tenue plus décente sans bruit et dans le noir sans un détour par la salle de bain relèverait même de l’exploit. J’ai donc poussé la porte de la salle de bain, suivie de près par mon bel animal qui ne cessait de geindre. J’eus beau lui lancer une dizaine de « Chut » en pestant, rien ne pouvait le faire taire. Je me suis donc asperger d’un peu d’eau et j’empruntai l’escalier en titubant, toujours assaillie par les plaintes incessantes de mon chat.

    « Tais-toi » lui balançais-je vénéneuse en l’attirant dans la cuisine où je lui servis une tasse de lait et j’appréciai le silence avec délectation. J’avoue, je serais bien remontée jusqu’à la chambre pour m’allonger contre le corps chaud d’Abel mais je m’abstins. Si je m’endormais, je ne pourrais plus me lever. Je pourrais toujours me faire porter pâle. Je m’offrirais une petite journée de congé que je passerais avec Abel. Après tout, notre anniversaire le méritait. Aujourd’hui, cela faisait six ans qu’il partageait ma vie et je dois admettre que j’étais comblée. Du moins, je l’avais été jusqu’à ce que ….

    ***

    « Zina. Tu peux regarder à ce dossier s’il te plait ? »
    « Ok ! » concédais-je en ramassant la farde bleue que mon collègue lança sur mon bureau.
    « Je m’en sors pas. J’ai relu les plaidoyers et j’arrive pas à me décider sur la jurisprudence. »
    « Pas de problème. J’y regarderai.» ai-je promis quand mon téléphone a sonné. Avant de décrocher, j’ai soupiré, lassée de ne jamais pouvoir travailler tranquillement. Je m’annonçai donc par mon nom de famille quand au bout du fil, un médecin de l’hôpital se présenta comme celui de mon petit ami. Il s’était gravement blessée et serait rapatrié par hélicoptère dès le lendemain. L’inquiétude m’a immédiatement étreinte et je n’osais aucune question, le regrettant au moment même où je réalisai les conséquences de cet appel. Comment est-ce arrivé ? Avait-il dit « inconscient » ? Cela supposait-il qu’il était en danger ? Devais-je appeler ma mère ? Ou plutôt, avertir la sienne ? Oui. Je crois que c’était ça, la meilleure chose à faire. Téléphoner à sa mère et rentrer chez moi, rentrer chez moi jusqu’à recevoir un autre appel de l’hôpital.

    ***

    « Bonjour mon ange. Ca va mieux ? Tu veux que je t’apporte quelque chose ? Un verre d’eau ? Une tasse de café ? » proposais-je amoureusement tandis qu’il ouvrait à peine les yeux.

    « La paix. Je veux juste la paix Zina. J’ai mal à la jambe. Tu m’entends ? J’ai mal. »

    Réponse expéditive qui me refroidit instantanément. Mon visage s’est automatiquement refroidi, comme l’ambiance de notre salon où il s’était endormi. Je me suis levée, froissée et refroidie, ce qui ne lui avait bien sûr pas échappé.

    « Qu’est ce qui ne va pas ? » demanda-t-il encore engourdi.
    « Rien. Absolument rien. » mentis-je spontanément.
    « J’apprécie tous les efforts que tu fais pour moi mais, j’ai pas besoin qu’on me materne. »
    « J’avais compris. N’en rajoute pas. C’est bon ».

    Cette fois, j’étais littéralement vexée et je quittai la pièce furibonde, l’abandonnant à son triste sort d’infirmes.

    ***

    Evidemment, nous nous réconcilions le soir même. Néanmoins, cette dispute directement ciblée sur mon comportement ne fut que la première d’une longue, très longue liste. Aussi, j’estimai qu’en effet, un jour de congé ne serait pas de trop. Dans une demi-heure, je prendrais le téléphone et avertirai mon patron de mon absence. Je préparerai un bon petit déjeuner et…

    « Je n’ai pas de cadeau » m’esclaffais-je effrayée. Comment avais-je pu oublier et surtout, qu’allais-je dégotter ? Et comment trouver de quoi me vêtir décemment dans les deux à venir si Abel dormait toujours. J’ai donc couru jusqu’à la buanderie où je trouvai un vieux jean’s et un chemisier un peu froissé que je repassai en vitesse. J’ai pris mon manteau, attrapé mon portefeuille et je partis en quête du parfait cadeau, négligeant sur la cuisinière au gaz les œufs en train de cuire…. Ou plutôt, brûlé.

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Abel Rossdale


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Joyeux anniversaire !!! | Abel | Vide
MessageSujet: Re: Joyeux anniversaire !!! | Abel |   Joyeux anniversaire !!! | Abel | Icon_minitimeMer 17 Nov - 23:24

C’était l’une de ces soirées d’une banalité affligeante tant elles faisaient désormais parties de son quotidien. Après son accident, ce fut tout une organisation de vie qu’il avait dû réapprendre, lui qui était incapable de rester en place plus de quelques minutes d’affilé, fut contraint de se trouver de nouveaux passe-temps, de nouvelles manière de faire que les heures semblent être des minutes et non des jours. Les premiers temps, il les passa à dormir, drogué aux médicaments pour atténuer la terrible douleur qui le vrillait de part en part, puis il avait investi dans une console de jeu et avait fini par retrouver un peu de mobilité, ce qui lui permit de retrouver ses amis et surtout de pouvoir passer des soirées entre hommes. Les chips, la bière et les remarques salaces étaient de rigueur et autant dire que ce n’était pas pour lui déplaire, pas le moins du monde. Ce soir, son meilleur ami et quelques autres hommes de la base, qu’il connaissait plus ou moins, se retrouvèrent devant l’écran plat de Tristan pour une soirée football américain. La dernière en date lui avait valu les remontrances de sa chère et tendre, et pour cause, son lourd traitement pour son rétablissement impliquait qu’il devait à tout prix l’alcool, ce dont il ne tenait pas rigueur, il n’avait pas grand-chose à foutre de ce que pouvait dire les médecins et encore moins de ce que pouvait lui conseiller Zina lorsqu’elle prenait ce ton plein de condescendance et agissait comme si elle était sa mère. Résultat, il rentra ivre mort et s’étala dans les rosiers et y resta endormi jusqu’au petit matin, ce fut leur voisine qui vint avertir la jolie afro-américaine que son petit ami gisait sur les plates-bandes et que ce n’était pas le genre de chose que des gens respectables faisaient. Réveillé en fanfare et avec un terrible mal de crâne, il éclata de rire en réalisant où il se trouvait et surtout en voyant la tête de sa compagne, ce fut alors le début de la fin et elle le dispensa d’un savon digne des pires mères poules. Il acquiesça en silence en espérant qu’elle finirait par se taire plus vite mais ce fut tout le contraire et il fallut qu’il envoie valser de la vaisselle pour qu’elle se calme enfin et lui fiche la paix. Il passa sa journée à décuver et à se promettre de tout mettre en œuvre pour la faire enrager, c’était bien les rares fois où il avait vraiment l’impression d’exister dans sa vie. Seulement, ce soir, ses projets étaient tout autres, il avait besoin de conseils, d’avis, nageant en plein flou. Les trucs romantiques, ce n’était pas vraiment sa tasse de thé bien que depuis son accident, il se gavait de magazines féminins en espérant combler davantage les attentes de Zina, échouant à chaque fois.

« Ce week-end, on a prévu de descendre dans la ville voisine pour faire un tour du côté de la boîte de strip, ça te tente Ab’ ? »

La plupart d’entre eux étaient des hommes mariés et avec des enfants et pourtant, ils se montraient tous aussi irresponsables que pouvait l’être Rossdale, voire même plus, ce qui n’était pas une mince affaire lorsque l’on connaissait un peu l’énergumène.

« Non, c’est nos six ans de relation avec Zina, je vais essayer de faire un truc. »
« Putain mec, elle te tient vraiment par les couilles. D’ailleurs je suis étonné que tu te souviennes d’un détail comme celui-là. »
« Crois-moi, mieux vaut s’en souvenir si tu ne veux pas te retrouver à dormir sur le divan pendant près d’un moi. » ajouta un autre, l’air vraiment désespéré

A croire que toutes les relations étaient vouées à l’échec, les hommes et les femmes semblaient trop différents pour parvenir à s’entendre sur quoi que ce soit, soit l’un d’entre eux était soumis à l’autre, soit ils s’affrontaient quotidiennement, ce qui était le cas de Zina et Abel. Pourtant, leur histoire était une belle histoire, rien ne les prédestinait à finir ensemble et pourtant, le sort en avait décidé autrement et tout ça pour quoi ? Pour en arriver là. Il se sentait aussi inutile que ridicule à côté d’elle, ayant l’impression de ne pas faire le poids, quoi qu’il tente.

« En même temps, elle est plus vieille que toi, c’est sans doute pour ça qu’elle fait de toi sa marionnette. »
« Arrêtez avec ça putain ! Vous croyez franchement que je me laisserais maîtriser par une gonzesse ? L’âge importe peu, enfin sur certains plans. Mais c’est pas le problème, je ne sais pas quoi lui offrir. »
« Ca dépend ce que tu cherches. Qu’elle te saute dans les bras genre « Oh mon dieu mon chéri t’es trop parfait je t’aime ! » » commença l’un de ses amis en prenant une voix suraigüe et en s’approchant dangereusement du bellâtre ce qui le fit éclater de rire « Ou si tu veux plutôt que ce soit supra torride, d’un sens comme de l’autre, tu obtiendras une nuit de folie, à toi de voir quelle version tu préfères. Moi je te le dis, j’aurais une femme comme elle chez moi, je ne serais pas là. »

Abel lui lança un regard noir et serra la mâchoire, se retenant de lui éclater sa bouteille de bière en travers de la gueule, s’il y avait bien une chose qu’il valait mieux éviter, c’était de parler de SA femme comme d’un morceau de viande et de surcroit, encore sur l’étal et en vente. Elle était à lui et il était le seul à avoir le droit de faire ce genre d’allusions salaces la concernant et encore, dans l’intimité. Tristant perçut son trouble et calma le jeu en reportant leur attention sur le jeu mais Rossdale, toujours hors de lui finit par se lever, prétextant avoir envie d’une autre bière. Une fois dans la cuisine, son meilleur ami le rejoignit.

« Il est un peu bourré, fais pas gaffe à lui. »
« Je crois qu’il a raison, je suis trop souvent ici, avec toi. J’veux dire que je passe plus de temps avec mes potes qu’avec elle, ça me fait presque chier de la voir. Je sais pas ce que je dois faire. »
« Réfléchis et surtout offre lui une jolie bague et un dîner aux chandelles, le reste, tu verras plus tard . Je crois que tu te prends trop la tête mec."
« Ouais, je crois aussi. Depuis que je suis bloqué ici, je deviens un peu dingue. »
« Non, je te rassure, tu l’étais déjà avant ! »

Ils ricanèrent avant de rejoindre les autres, les bras chargés de bière.

***

Sa vie rangée ne lui déplaisait pas tant que ça, du moins avant, lorsqu’il n’était pas assez là pour se rendre compte qu’il était trop jeune pour ce genre de connerie, le compte en commun, les idées mariages et déco ou encore ce putain de chat qui passait le plus clair de son temps à venir se mettre entre eux, ayant le chic pour tomber aux pires moments. Si ça n’avait tenu qu’à lui, il l’aurait écharpé mais Zina tenait plus que tout à cette fichue bête, il se contentait seulement de s’en tenir loin au possible pour ne pas finir par réaliser ses cruels desseins. Ce fut à peine s’il la sentit quitter le lit ce matin-là, au début, il la retenait toujours pour quelques baisers et lui souhaiter une bonne journée puis au fil des mois, il avait tout simplement fini par ignorer son départ tout comme elle l’ignorait le reste du temps. A vrai dire, il était un peu vexé qu’en dépit de sa présence, elle ait conservé le même rythme de vie que lorsqu’il n’était pas chez eux, résultat, il se retrouvait seul les trois quarts du temps et quand bien même elle trouvait du temps pour le passer en sa compagnie, elle n’était pas réellement avec lui. Il ne prit pas la peine de lever la tête et d’ouvrir les yeux pour regarder l’heure et se contenta de prendre toute la place dans le lit et de s’enfoncer dans l’oreiller sur lequel il y avait encore son odeur. Il plongea alors dans de curieux rêves pleins de feu et de fumée. D’ailleurs, un curieux bruit avait fini par envahir l’endroit et le sortit pour de bon de son sommeil réparateur. Le détecteur de fumée hurlait et paniqué, il se leva aussi vite que sa jambe le lui permit et dévala les escaliers en glissant sur la rampe, plus simple et rapide et surtout beaucoup moins casse gueule. Une fois en bas, il dut éteindre sous le jet d’eau, une poêle prenant feu. Torse nu et arborant sa tête des mauvais jours, il ouvrit la fenêtre et fit taire l’alarme avant d’aller s’asseoir sur un des tabourets de la cuisine, essayant de garder son calme en dépit du fait qu’il avait mal dormi et qu’il avait clairement des envies de meurtre. Malheureusement, lorsqu’elle fit son apparition, toute sourire, elle n’eut le droit qu’à un regard noir. Il était toujours dans la même position mais avait pris la peine de se doucher, de se peigner et surtout de s’habiller.

« Qu’est-ce que t’as dans la tête ?! La baraque a failli prendre feu et j’ai failli crever d’asphyxie ! Putain Zina ! » vociféra-t-il alors qu’il s’était juré de rester calme
« Remarque ça aurait pu être drôle, le jour de notre anniversaire, ça aurait fait un bel épitaphe ! »
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Zina Kabely


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MessageSujet: Re: Joyeux anniversaire !!! | Abel |   Joyeux anniversaire !!! | Abel | Icon_minitimeJeu 18 Nov - 23:34

    Après une toilette sommaire et l’enfilade d’une tenue des moins bien taillées à ma silhouette, je montai dans ma voiture pour rejoindre la ville voisine et y dégotter le cadeau idéal. J’étais en liesse d’autant qu’à la radio, un standard d’Elvis est diffusé. Je la connaissais par cœur, je chantais à tue-tête, battait la mesure sur le volant en cuir de l’auto et je dansais sur mon siège, chassant mon absence d’imagination. Qu’offrir ? Un Pyjama ? Inutile ! Un jeu vidéo ? Plutôt mourir ! Alors quoi ? L’un de ces bijoux pour homme qui, mal-choisi, pouvait s’avérer être de mauvais goût ? Je séchais complètement mais, je décidai de ne pas m’en inquiéter avant d’arriver devant les boutiques. Cette voiture me rappelle bien trop de souvenirs. Certes, des mauvais mais l’un des plus beaux d’entres eux étaient nés ici, dans l’habitacle de notre Audi 4x4.

    ***

    « Salut Princesse. » me chuchota à l’oreille Abel qui, dans mon dos, ralentit mon trajet jusqu’à mon bureau. « Tu as bien dormi ? »
    « Très bien. Merci. Mais, qu’est ce que tu fais la ? » lui demandais-je en me retournant pour lui faire face, l’embrassant poliment sur la joue mais m’y attardant un peu trop longtemps. L’attraction se voulait de plus en plus forte. Parfois, je me surprenais même imaginer quel corps dissimulait ses chemises à carreaux. J’étais honteuse. Honteuse puisqu’en plus d’être bien plus jeune que moi, en sa présence, je me rappelais systématiquement mes railleries et mes sarcasmes tandis qu’il passait devant mes copines et moi, trop occupées à échanger les astuces maquillages pour nous intéresser aux gamins de la classe de mon petit frère.

    « J’ai déserté la caserne » plaisanta-t-il « J’avais un super scoop. Je ne pouvais pas attendre. Tu as envie de savoir ? » a-t-il alors demandé le regard brillant de malice. Il titillait ma curiosité. Je lui souris et opinai donc du chef. Qu’avait-il comme de si urgent à me dire pour quitter mystérieusement son poste ?

    « J’ai deux billets pour aller voir Nirvana en concert ce soir ? » dit-il en brandissant deux tickets pré-imprimés devant mon œil sceptique et mon sourcil relevé.
    « Kurt Cobain est mort. Il n’y a plus de Nirvana. Tu n’as pas de ticket pour un concert de Nirvana. Donne-moi ça » protestais-je en récupérant les deux billets. Sur ces derniers étaient inscrits à l’indélébile noir : « Diffusion privée de l’unplugged de Nirvana sur MTV chez moi ce soir dès 23 heures. Je passe te prendre à 19h. PS : Tenue correcte exigée »

    Mon rire cristallin éclaira de lumière tout mon corridor. Pour passer une soirée en ma compagnie, il était visiblement prêt à tout et si la fois précédent, je refusai avec tact, prétextant des excuses sans queue ni tête, son amusement comme le mien me persuada qu’après tout, cela ne m’engageait à rien.

    « Ok Abel. Mais, pourquoi 19h ? » ai-je demandée en lui rendant ses billets de fortune « Surprise Zina. Surprise. »

    Il s’éloigna et, en regagnant mon bureau, je repassai dans ma tête tout le contenu de ma garde-robe. Comment choisir la robe adéquate si je n’avais aucune idée de son programme avant 23 heures ? C’est le tintement de l’alarme de mon Gsm qui m’obligea à me plonger dans le travail. Une audience. Une affaire un peu glauque. Je m’armai de courage, enfila ma robe noir à l’écharpe blanche et j’entrepris d’une marche de plomb le chemin vers le tribunal, distraite et pressée d’être à ce soir.

    ***

    Vers dix-huit heures, j’entrepris de me préparer. Je n’avais aucune idée de l’heure qu’il était mais j’étais certaine de ne pas être à l’avance. Enfermée dans ma salle de bain depuis des lustres, je du prendre cinq douches et ajustai mon chignon et mon maquillage jusqu’à atteindre la perfection. Je n’avais aucune idée des raisons qui justifiaient tout mes efforts. Je crois qu’il devait me plaire un peu. Peut-être même beaucoup. Que m’avait-il fait ? Moi, si pleine d’assurances, à la pointe de la mode et sachant toujours quoi porter en toutes circonstances, j’étais finalement sortie de ma salle de bain pour dépérir devant ma garde-robe. Quoi mettre ? Cette robe rouge à fines bretelles appareillé d’un gilet noir qui dissimulerait mes épaules ? Dois-je me contenter d’un simple jean’s qu’un talon aiguille habillerait avec distinction ? J’étais encore en sous-vêtement lorsqu’on frappa à ma porte, je criai un « J’arrive » affolé en attrapant le premier vêtement qu’offrait mon lit en parade et j’ouvris finalement la porte. J’étais prête à partir. Dans l’allée, je lui lançai les clés de ma voiture, j’y grimpai et, alors que nous approchions des rues gastronomiques de Louisiane, nous sommes tombés en panne.

    « Non. Non. Je ne te fais pas le coup de la panne. C’est pas ma voiture, je te le rappelle » jura-t-il sur plaisantin.
    « Je n’y avais même pas pensé. » promis-je « Tu t’y connais en…mécanique ? »
    « Un peu. Bouge pas, je vais voir. »

    Il ouvrit le capot et après avoir vérifié le niveau d’huile et d’eau, il avoua ne pas être en mesure de trouver une solution.

    « C’est pas de mon ressort Princesse. » s’excusa-t-il en reprenant la place du conducteur.
    « Ben, je crois qu’on peut dire que nous sommes coincés la sur »
    « Les petites routes peu fréquentée » continua-t-il.
    « Dans le noir » terminais-je
    « Et complètement seuls… » conclut-il alors que nos visages s’approchaient dangereusement l’un de l’autre. Je ne m’en étais pas vraiment aperçue. Ce n’est qu’au contact de ces lèvres que je réalisai la situation. Elles étaient douces, faites de velours, un velours que je peinai à les quitter. Ma main s’hasarda dans sa nuque, les siennes sur mon épaule sous son gilet. J’aurais voulu protester, préciser que je n’étais pas femme à m’offrir dès le premier soir. A quoi bon. Il n’était pas un étranger. Je l’avais connu enfant, il m’avait découverte adolescente…

    Plus tard dans la soirée, la température rafraîchie, j’espérai ne plus avoir à quitter ces bras et cette voiture. Nous allions au devant de problèmes. Nous le savions pertinemment et plutôt que d’en discuter au risque de rompre la magie de l’instant, Abel alluma la radio. Presley chantait « Love me tender ».
    Je me blottis contre lui, fredonnant les paroles de la chanson qui scellait notre histoire.

    « Tu veux rentrer ? » s’inquiéta-t-il alors que je tremblais légèrement dans ses bras. Je hochai négativement de la tête. Au petit matin, nous nous éveillâmes courbaturé et assommé et en guise de « bonjour », je dis : « Oups !. Je crois qu’on a raté Nirvana ». Il a ri.

    ***

    J’avais sur les lèvres ce sourire béat qu’éveillent les beaux souvenirs. Les passagers des véhicules voisins devaient me trouver folle mais, je n’en avais que faire. J’approchais des boutiques, garai ma voiture dans un parking quand je réalisai qu’il n’était que neuf heures. Or, les magasins n’ouvraient qu’à dix heures. J’avais une heure à tuer. Une heure que j’employai à téléphoner à ma mère pour lui demander conseil. Pour elle, cela ne faisait aucun doute. Seul un bijou serait adapté. « Aie confiance. Tu as bon goût ma chérie » m’a-t-elle rassuré lorsque je lui confiai mes craintes quant au ridicule du mauvais choix. C’est donc rassérénée que j’entrai chez le premier bijoutier de la rue, un café noir à la main. Et j’hésitai. Devant les présentoirs de gourmettes et de chevalière, je ne parvenais à être pleinement satisfaite.

    « Et pourquoi pas une montre ? » suggéra la vendeuse. Parfaite idée. Quelques minutes plus tard, j’avais dans mon sac de quoi embellir notre soirée. Un petit paquet cadeau recouvrant l’écrin d’une Festina ronde, gracieuse, distinguée mais avant tout, moderne. Après tout, Abel n’avait que 27 ans. J’étais satisfaite et de bonne humeur. C’est donc sourire aux lèvres que je franchis la porte de notre maison.

    « Abel ? » criais-je par habitude et poussée par mon enthousiasme. Je cachai le paquet dans le tiroir de l’entrée et une subtile odeur me chatouilla les narines. Une odeur âcre irritant ma gorge jusqu’à me faire tousser. Mon inconscient répondit à toutes mes questions, cela sentait le brûler mais ma conscience refusait de gâcher la matinée de notre sixième anniversaire pour un détail. Un détail qui, à en croire la tête d’Abel assis nerveusement sur une chaise de la cuisine comme la suie déposée sur les meubles de ma cuisine, n’était pas si infime que j’aurais voulu le laisser croire.

    « Qu’est ce qui s’est passé ? Tu as vu l’état des meubles ? Ils sont tout noirs. » m’inquiétais-je quand la colère de mon homme me faucha d’une remarque d’un déplaisant cynisme. Il est vrai que notre couple avait connu des jours plus enviables mais, le mot « épitaphe » était pour moi synonyme de tombe. La tombe de notre amour malmené en tout temps par le racisme, la différence d’âge et….Cet accident qui le changea irréversiblement.

    « Oh ca va. Pas la peine d’être mauvais. Ca arrive à tout le monde. J’ai dû oublier les œufs en partant. J’étais en train de te préparer le petit déjeuner et puis, je ne sais pas, ça m’est sorti de la tête. » tempêtais-je avec autant d’animosité que lui. Je le trouvais ingrat.

    « Remarque rien d’étonnant. A toujours me demander comment m’y prendre pour enterrer notre amour en utilisant justement l’épitaphe le moins douloureux pour ton jeune cœur, cela devait arriver » le provoquais-je tandis qu’un haut-le-cœur me secouait la poitrine.

    Dans la cuisine, l’odeur nauséabonde me donnait la nausée. J’en avais mal l’estomac, comme si cette catastrophe évitée s’était déroulée dans mes narines et non dans ma cuisine. Les relents étaient décuplés.


    « Je vais prendre une douche » tentais-je alors afin d’éviter la honte du malaise comme la dispute à venir.
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Joyeux anniversaire !!! | Abel | Vide
MessageSujet: Re: Joyeux anniversaire !!! | Abel |   Joyeux anniversaire !!! | Abel | Icon_minitimeSam 20 Nov - 22:59


Elle était avec lui lorsque le médecin avait retiré le pansement, il avait tout fait pour qu'elle ne vienne pas et le laisse gérer ça tout seul, surtout parce qu'il ignorait quelle serait sa réaction en découvrant l'état de sa jambe. Il se savait endurant et solide mais ces derniers mois avaient été particulièrement difficiles et psychologiquement, il n'était plus le même, il se sentait plus faible que jamais et s'il y avait bien une part de lui qu'il refusait de partager avec sa bien aimée, c'était bien celle-ci. Elle avait déjà toutes les raisons du monde de l'abandonner, il était donc inutile de lui en fournir une supplémentaire. Si en plus de son boulot, de sa jambe et de sa dignité, il perdait sa petite amie, il n'était pas certain de survivre. Ca faisait un peu trop d'un coup, surtout pour quelqu'un comme lui, toujours abandonné de tous, ses propres parents, génétiques s'entend, avaient été incapables de l'accepter et de s'occuper de lui comme la logique l'exigeait, c'était donc une véritable crainte que toute cette histoire recommence et qu'une fois encore, il se retrouve seul contre tous, contre la vie. Après ce qu'il avait vu et vécu en Irak, il n'était pas dit qu'il ait suffisamment de force pour affronter ce qui l'attendait si jamais il redevenait célibataire. Et puis bien sûr, cela impliquait son déménagement, le partage de leurs biens, du moins tout ce qu'elle voudrait bien lui laisser et il aurait peut-être même le droit de lui demander une pension mais ça, il en était tout bonnement hors de question. La mort valait mieux que l'argent, il ne s'abaisserait jamais à ça, déjà qu'il travaillait, quand il le pouvait encore, comme un forcené pour apporter sa pierre à l'édifice et qu'elle n'ait pas l'impression de tout prendre en charge, de tout payer et surtout, de l'entretenir. Il ne faisait pas parti de ces hommes qui se vendent contre de l'argent, il avait trop de fierté et d'amour propre pour ça, s'il était avec elle, ce n'était pas pour son argent ou sa position sociale mais parce qu'il avait toujours été amoureux d'elle. Ainsi, pour s'épargner une énième humiliation, il avait remué ciel et terre pour trouver un de ses amis qui aurait le temps de l'y emmener mais même Tristan ne put se libérer et il dut se rendre à l'évidence, il devait y aller avec Zina puisqu'elle refusa qu'il prenne un taxi. Il n'eut même pas le temps de dire au médecin qu'il voulait entrer seul dans la salle d'auscultation puisque celui-ci invita la jeune femme à les suivre.

« Comment vous supportez la douleur? »
« Ca va. » dit-il, laconique
« Ca vous réveille la nuit? »
« Oui, souvent mais j'essaie de m'occuper quand c'est comme ça. »
« Vous devriez peut-être augmenter la dose d'anti-douleur et je vais vous prescrire des somnifères. »
« Ce n'est pas nécessaire. »
« Chéri, peut-être que ça pourrait te faire du bien, tu dors mal en ce moment. »
« Je ne veux pas être drogué aux cachets, ça va à l'encontre de mes principes et ça risque d'endommager mon système immunitaire, je suis soldat, pas cobaye. » répliqua-t-il de mauvaise humeur, ses mots plus destinés au médecin qu'à sa petite amie

Lentement, le médecin retira les bandes et les compresses et à la tête qu'il fit, cela n'était pas vraiment ce à quoi il s'était attendu, ce qui, bien entendu, poussa le jeune homme à regarder l'état de sa jambe. Aucun mot ne pourrait décrire ce qu'il ressentit alors, mélange d'horreur et de détresse, personne ne pouvait plus rien pour lui, il était fini, plus jamais il n'aurait l'honneur d'arborer les couleurs de son cher pays et de marcher aux côtés des siens sur la route de la justice et de la liberté. Il n'était plus qu'un paumé sans boulot et sans aucune chance de s'en sortir. Sans qu'il ne puisse y faire quoi que ce soit, les larmes lui montèrent aux yeux et inondèrent ses joues. Il se laissa retomber sur la table et porta ses mains à ses yeux, essayant de cacher son trouble du mieux qu'il pouvait mais rien n'échappa à sa petite amie qui, mal à l'aise, ne sut pas tout de suite quelle attitude adopter. Il était très lunatique depuis son accident et elle ne savait pas vraiment sur quel pied danser avec lui et on ne pouvait pas lui en vouloir, selon le moment de la journée, il ne réagissait pas de la même façon à une remarque ou un geste identique, il fallait constamment qu'elle s'adapte, pour son plus grand malheur. Finalement, elle prit le parti de se pencher sur lui pour déposer ses lèvres sur les siennes.

« Ne t'en fais pas, ça va s'arranger. Je te le promets. »

De son mieux, elle tenta de le mettre à l'aise, essuyant ses larmes sur la partie de ses joues qu'il ne cachait pas à l'aise de son bras, quand enfin, il se décida à affronter son regard, il n'y trouva qu'amour et compassion. Il ne dit pas un mot sur les pensées chaotiques qui l'animaient et se contenta de lui rendre son sourire avant de saisir sa main tandis que le médecin le soignait avec plus ou moins de douceur. Soit leur couple survivrait à cette obstacle, soit il imploserait mais il était clair qu'ils ne sortiraient pas indemne de cette épreuve.

***

« Non mais tu crois sincèrement que j'ai que ça à faire que de m'amuser à brûler les meubles?! » s'exaspéra-t-il devant la stupidité de la remarque de sa petite amie

Il était à bout de nerfs ces derniers temps et ce en dépit de ses efforts pour évacuer sa colère de son mieux. Il tenta bien de reprendre le sport mais fut contraint d'arrêter, la course ce n'était pas pour tout de suite et les dommages que sa hanche avaient subi ne lui permettaient pas de taper correctement dans un sac sans en souffrir royalement. Il fallait qu'il se laisse du temps et sa seule échappatoire, c'était les altères. Néanmoins, il aurait pu faire tous les altères qu'il avait voulu, cela n'aurait rien changé à ce qu'il ressentait à cet instant. Elle était plus irresponsable qu'il ne pouvait l'être, c'était à se demander qui était adulte dans cette maison. Elle lui reprochait sans cesse son immaturité mais avait-elle conscience de se comporter comme une adolescente attardée par moment? Toutes ces disputes pour des broutilles commençaient sérieusement à le fatiguer plus que de raison.

« Ne joue pas à ça avec moi Zina, je ne suis pas d'humeur! La première règle élémentaire c'est de ne rien laisser sur le feu bordel de merde! Je pensais que toi, la fille aux milliers de diplômes, tu aurais au moins su ça! »

C'était bas, il en avait conscience mais elle lui envoyait tellement souvent sa supériorité dans les dents qu'il ne pouvait s'empêcher d'ironiser dessus. Certes, il n'avait pas de diplômes et sa culture générale était relativement limitée, il n'aimait pas vraiment lire et encore moins aller voir des films d'auteurs, pourtant, pour elle, il essayait de s'intéresser à d'autres choses. Au cinéma coréen, à la cuisine japonaise, aux reportages sur des cultures disparues qu'il avait le temps de regarder maintenant qu'il n'avait que ça à faire de ses journées et desquels il aimait parler lorsqu'elle lui accordait assez de temps pour lui dire autre chose que des banalités à pleurer. Comme il aurait pu s'y attendre, elle lui renvoya l'ascenseur avec plus ou moins de tact en l'attaquant sur son âge, le renvoyant au rang de gamin capricieux et presque abruti. Il fulminait, littéralement et serra les poings, se retenant de lui balancer tout ce qu'il avait sur le coeur, sachant pertinemment qu'il regretterait tout quelques heures plus tard. Elle tenta une pathétique échappée mais pour une fois et en dépit de la douleur qui lancina sa jambe, il fut plus rapide et l'attrapa par le bras pour la plaquer contre le mur le plus proche.

« Pas cette fois! Tu fuis toujours! Tu fuis chaque fois que tu sais que tu vas m'envoyer en pleine face ce que tu penses réellement de moi. Allez vas y, un peu de courage. Alors Zina, tu ne trouves rien à dire à ton jeune petite ami trop crétin et éclopé pour être à la hauteur d'une femme comme toi? »

Il était tellement en colère qu'il ne voyait même pas son trouble, pas plus qu'il n'avait conscience de la fumée opaque qui avait envahie la cuisine et qui empestait. Il sentait ses barrières céder les unes après les autres et sans pouvoir s'en empêcher, il tapa dans le mur, juste à côté du magnifique visage de la jeune femme, creusant un magnifique trou et s'ouvrant une partie de la main, ce qui eu au moins l'avantage de le calmer un peu. La respiration haletante, il planta son regard dans le sien avant d'ajouter :

« Je ne peux plus continuer comme ça. »

Puis il la libéra du poids de son corps avec lequel il l'avait maintenu contre le mur avant de se diriger vers la fenêtre pour l'ouvrir et aérer l'endroit. Sa main le lançait mais il n'y prêta pas attention, essayant de gratter le fond de la poêle, comme si cela aller l'aider à arranger les choses, comme si cela lui permettrait de tout effacer. Ou peut-être que ça lui éviterait de péter une autre durite et de faire un carnage. Ils étaient si différents, c'était à se demander quelle mouche les avait piqué pour qu'ils décident de se mettre en couple.


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MessageSujet: Re: Joyeux anniversaire !!! | Abel |   Joyeux anniversaire !!! | Abel | Icon_minitimeMar 23 Nov - 23:57

    Bien sûr, depuis l’accident, nous traversions, lui et moi, une des périodes les plus difficiles de notre vie. Entre nous, la communication était rompue. Le dialogue impossible à renouer. Quiconque aurait parié sur la fin de notre histoire. Moi, je m’y accrochais toujours. Tant que le soir, allongé tout contre moi, l’envie de caresser ma peau chocolat l’étreint toujours, alors je peux assurer qu’il m’aime encore, que dès lors, notre fin est loin. Très loin malgré les malentendus et les quiproquos s’installant entre nous.

    « Qu’est ce que tu racontes Abel ? Je n’ai jamais dit que tu avais mis le feu volontairement voyons. Pourquoi faut-il que tu sois toujours sur la défensive avec moi ? » lui demandais-je agacée. A aucun moment je n’ai voulu laisser sous-entendre qu’il était responsable de l’incendie manqué. Au contraire. Dieu que toutes ces histoires me contrariaient. Elle accentuait ses migraines récurrentes des dernières semaines. Elle me rendait nerveuse. Nerveuse et distraite. Aussi, je savais que j’aurais dû lui présenter des excuses et surtout, éviter les provocations blessantes et déplacées. Ce fût plus fort que moi. Je soulignais son jeune âge avec ce cynisme lâche qu’il me reconnaît. Il était hors de lui et moi, moi je me sentais terriblement mal. Aussi, lorsqu’exaspéré il me renvoya ma bassesse à la figure, je n’y accordai que très peu d’importance. Tout ce que j’espérais était rejoindre les WC, rendre mon petit déjeuner et me laver la dent. Me disputer avec Abel était bien au-delà de mes priorités.

    Empressée, je pivotais vers la cage d’escalier, la main posée sur mon estomac, le priant de conserver quelques secondes encore ce qui lui tarde de renvoyer. C’était la troisième fois cette semaine qu’il se contrariait. Malheureusement, il n’était pas le seul. Dans un élan de rage, Abel m’empêcha de quitter le hall d’entrée, me poussant contre le mur blanc, m’y écrasant de toute sa stature. L’odeur de son parfum et son poids fortifiait mon étourdissement. Je ne me sentais plus seulement prise de vertige, j’étais à deux doigts de remettre sur ses chaussures des céréales mal digérées et son jus d’orange.


    « Abel. Non » tentais-je de l’interrompre. « S’il te plait. Arrête. Je…. »

    Inutile. Abel était trop en colère pour m’entendre. Il avait dans le regard cette rare lueur noire capable de m’effrayer. « Je crois que je vais vomir » fût ma seule réponse, avec pour seul acte courageux, une malheureuse tentative de l’écarter de moi pour éviter le massacre qui me couvrirait de honte. Dieu comme j’aurais aimé qu’il évité d’écraser son ire sur le mur de bois de notre maison préfabriquée. Dieu comme j’aurais aimé qu’il n’y creuse la trace de son poing, là, juste à côté de mon visage pâle. Je n’aurais pas sursauté. Peut-être même aurais-je pu maîtriser un peu plus longtemps les protestations de mon estomac. A défaut, je cachai ma bouche de ma main, réprimant un haut le cœur tout en appréciant qu’Abel me laisse à nouveau respirer. S’il ne pouvait plus continuer comme ça, moi non plus. Je rêvais de ma salle de bain. J’en rêvais comme tout homme aspire à l’utopique jardin d’Eden. Elle était pourtant trop loin, je devais me rabattre sur la poubelle ou l’évier, préférant le laver à l’eau de javel autant de fois que nécessaire pour le préserver au maximum. J’ai donc laissé mon homme ouvrir la fenêtre tandis que je m’enfonçais dans la cuisine en courant, retenant du mieux que je pouvais mes envies de remettre.

    Malheureusement, au moment où j’approchais de l’évier, j’entrai en collision avec Abel et je n’ai malheureusement pas pu me retenir. Je tâchai sa chemise, son pantalon, ses chaussures et la table de cuisine. Mes mains tremblaient, les larmes coulaient sur mes joues – réflexe depuis l’enfance : Vomir est synonyme de larmes – mes cheveux collent à mon front en sueur et, l’échine courbée vers le sol, j’étais pitoyable. Quelle désastreuse matinée d’anniversaire. J’ai oublié le cadeau, mis le feu à la maison, me suis montrée désagréable avec mon petit copain et voila que je le baptise. Alors, je pleurai. Je pleurai tout mon saoul en cachant mon visage dans ma main. C’est tout ce dont j’étais capable, hypnotisée par cette gênante situation, je n’aurais pu faire un pas vers une serpillère, un torchon ou une lavette.


    « Je suis désolée Abel. Vraiment désolée. » arrivais-je à prononcer entre deux sanglots « J’ai essayé de te dire que je me sentais pas bien mais, tu étais tellement en colère et puis, je m’en veux de ce que t’ai dit. Je ne pense pas du tout à te quitter. C’est complètement faux. »

    Elle l’aimait bien trop pour se séparer de lui. Tout ce qu’elle attendait, c’était que les choses s’arrangent, qu’elles se réparent. Elle serait prête à tout, même accepter cette mission politique que son supérieur lui proposa. S’il devait prendre un peu d’air, elle n’hésiterait pas….
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Abel Rossdale


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MessageSujet: Re: Joyeux anniversaire !!! | Abel |   Joyeux anniversaire !!! | Abel | Icon_minitimeMer 24 Nov - 21:00

Il lui faisait payer son accident. C'était indéniable. Son comportement en tout cas poussait à le penser et il lui en voulait sans doute presque autant qu'à ces abrutis qui avaient décidés de se faire sauter juste au moment au il avait débarqué pour une inspection de routine. Bien sûr, ce n'était pas pour les mêmes raisons et certainement moins conscient que ce qu'il n'y paraissait. Un rien le mettait en colère lorsqu'elle se trouvait en être l'origine, elle avait fini par l'insupporter et c'était là son plus grand malheur parce qu'il l'aimait de toute son âme, même si ces derniers temps, il s'était montré plus empoté et grincheux qu'autre chose. Il ne comprenait pas ce qui la poussait à demeurer auprès d'un impotent comme lui, pas plus qu'il ne trouvait les raisons qui faisaient qu'elle l'aimait encore, du moins suffisamment pour essayer de recoller les morceaux et faire comme si tout allait bien alors qu'ils étaient en plein naufrage. Il n'avait pas besoin d'être materné mais d'une bonne claque et hormis lui envoyer des réflexions d'un tact douteux, elle ne se montra jamais suffisamment mordante pour le ramener à la réalité ou bien le faire réfléchir, elle parvenait juste à le mettre hors de lui et à le faire fuir plusieurs heures quand il ne disparaissait pas quelques jours, en virée avec ses amis et ce sans même un mot. Il avait beau être en couple, être passé à deux doigts de la mort lui donnait envie de profiter de chaque instant plutôt que de s'encrouter dans une routine qui finirait par faire faner toute sa fraîcheur. Elle, il le voyait bien, n'aspirait qu'à de la stabilité, plus de stabilité, il avait d'ailleurs trouvé un magazine plein de choses sur le mariage et autres bouquins de gonzesses sur les gamins et autant dire que cela lui avait fait l'effet d'une véritable douche froide. La différence d'âge commençait à se faire sentir et il avait la vague impression qu'ils étaient presque arrivés au bout du chemin sur lequel il y avait assez de place pour deux. L'idée d'une séparation ne l'enchantait pas, elle avait été la première à susciter un si vif intérêt chez lui et surtout, il ressentait toujours énormément de choses à son égard mais il avait besoin d'air, de temps, d'embrasser de nouveau sa jeunesse, celle-là même qu'il avait laissé derrière lui en acceptant de se mettre en ménage avec Zina. Cela avait été trop vite, cela fut trop tôt, ils auraient clairement dû se laisser le temps et aujourd'hui, c'était ce qui leur ferait bientôt défaut. Il était au bord de la crise de nerfs et le fait de rester enfermé et sans activité professionnelle digne de ce nom n'arrangeait rien. Il se savait assez débile et immature pour agir comme un con par impulsivité et sous l'emprise de l'alcool et Dieu seul savait de quoi il était alors capable. Pourtant, il avait déjà l'impression que tout était perdu.

Il ne répondit rien à ce qu'elle répliqua pour deux raisons d'une simplicité enfantine : il se serait montré incroyablement violent et le ton serait montré crescendo et parce qu'elle avait raison. Il refusait de l'admettre pour ne pas lui faire de la peine mais elle l'agaçait et la moindre chose qu'elle pouvait lui faire remarquer prenait des proportions complètement délirantes. Il avait bien tenté de calmer le jeu à de nombreuses reprises, grommelant plutôt que de monter en pression puis plutôt que de se faire un ulcère, il avait laissé éclater sa colère. Ca avait été le début de la fin, mais des petits riens devenaient des choses insurmontables maintenant qu'il ne possédait plus rien à côté pour se démarquer, pour prouver sa valeur à ses yeux, alors pour lui montrer qu'il existait encore et qu'il avait besoin d'attention, il passait son temps à râler et à se montrer désagréable, plus que nécessaire. C'était la seule façon qu'il avait trouvé pour lui faire passer un message sans avoir l'air d'être faible, il souffrait, non pas de sa jambe mais moralement et elle ne semblait rien voir ou feignait d'ignorer le problème, comme si de cette façon, il disparaitrait comme par magie. Il n'avait pas besoin de petits déjeuners ou bien même de mots d'amour, il avait besoin qu'elle lui fasse sentir qu'il lui était nécessaire, que sans lui, sa vie n'avait plus aucune sens, que comme pour lui, il maintenait un certain équilibre dans sa vie. Au lieu de ça, elle se montrait de plus en plus indépendante, réduisant sa place aux corvées de la maison et à quelques conversations lorsqu'elle estimait qu'il méritait qu'on lui accorde un tant soit peu de temps. Quant à leur vie sexuelle, elle en pâtissait grandement et c'en était trop pour lui.

Le fait qu'elle le fuit, fut la goutte d'eau qui fit déborder le vase et sans même prendre conscience de ce qu'il faisait, il la plaqua contre le mur en dépit de ses supplications et lui cracha ses quatre vérités. Déversant son fiel sur elle, tout ce qu'il encaissait depuis des mois à présent et qui commençait à le rendre taré. Soit ils mettaient tout à plat maintenant, soit il prenait ses petites affaires et se tirait pour de bon. L'armée trouverait bien quelque chose à lui faire faire, loin d'ici et principalement loin d'elle et de son manque chronique d'intérêt pour ce qu'il ressentait. Au fond, c'était également de sa faute, son comportement de gosse capricieux et gâté avait fini par la faire fuir, pourtant, par amour, il pensait qu'on pouvait tout supporter, il s'était trompé. Ou peut-être qu'elle l'aimait tout simplement moins qu'il pouvait l'aimer. Alors cela aurait été logique. A bout de nerfs, le coeur à vif, il attendait une réponse, un geste, un signe mais rien … Rien d'autre que le silence à l'aveu de son mal être et de sa détresse. Face à un mur, il se sentait encore plus pitoyable qu'il ne l'était déjà. Il ne serait jamais l'homme dont elle avait besoin, il n'était qu'un vaurien. Il serra les dents et se détacha d'elle, essayant d'occuper ses mains et son esprit dans des tâches d'une banalité affligeante pour éviter de faire les mauvais choix, trop vite, stupidement. Lorsqu'il fit volte face, il se cogna involontairement à elle et eut le droit à un cadeau de choix puisqu'elle déversa le contenu de son estomac sur ses vêtements. Outre l'agacement et la colère sourde qui l'étreignait, il se mit à s'inquiéter. Lui, le gros abruti qu'il était, ne pouvait lui en vouloir bien longtemps, il ne pouvait la voir mal en point sans agir. C'était sans doute la raison pour laquelle il évitait toujours les conversations sérieuses, craignant que ça se termine mal.

« Je... désolé. » bredouilla-t-il, se sentant terriblement coupable avant de se saisir de la main qui cachait son visage et d'y déposer ses lèvres

Doucement, il la conduisit jusqu'à une des chaises qui entouraient la petite table de la cuisine et la fit s'asseoir.

« Reste la, je vais me changer, je reviens. »

Jamais il ne fut si rapide pour se préparer, lui d'habitude si coquet. Quand on ne travaille plus, on a le temps de s'occuper de soi. Il mit rapidement le linge sale dans la machine à laver, comme une véritable fée du logis et redescendit aussi sec, frais comme un gardon et surtout dégageant une odeur plus agréable. Il se dirigea vers le placard et en sortit un verre qu'il remplit d'eau et qu'il lui tendit en s'installant sur une chaise tout près d'elle.

« Est-ce que tu veux que j'appelle le médecin? Ou que je fasse quelque chose? Écoute, je ne voulais pas que ça se passe comme ça, je ne voulais pas me mettre en colère. Je suis désolé. C'est juste qu'en ce moment, je suis sur les nerfs mais je pense que je vais retourner voir le médecin pour qu'il m'autorise à reprendre le boulot sur la base, ça nous fera de l'air à tous les deux. »
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MessageSujet: Re: Joyeux anniversaire !!! | Abel |   Joyeux anniversaire !!! | Abel | Icon_minitimeSam 27 Nov - 16:14

    J’ai toujours su qu’il arriverait, le jour où nous serions en parfait décalage. C’était à prévoir. Lorsqu’Abel et moi avons concrétisé notre histoire, il entrait à peine dans la vie d’adulte et pourtant, il jurait avoir besoin de cette stabilité que seule une femme comme moi pouvait lui apporter. Il avait pu, à grands renforts de compliments et de mots doux, me convaincre qu’il était prêt. Prêt à nous construire une vie de couple à réinventer chaque jour. Aujourd’hui, nous étions en parfait décalage. J’aspirais au mariage, il ne pensait qu’à croquer sa vie à pleines dents. Dans le meilleur des cas, en rentrant du boulot, je le retrouve assis dans le canapé avec sa bande d’amis en train d’enfiler des bières et refaire l’histoire de la coupe du monde de football sur Fifa. Certes, reléguée au statut de meubles dans sa vie, j’en souffrais beaucoup mais que pouvais-je y faire ? Je l’embrassais en supportant les regards quelques fois lubriques de ces copains de beuverie et je montais à l’étage pour m’enfermer dans la salle de bain.

    Pourtant, alors que s’effiloche notre histoire d’amour, notre journée d’anniversaire était remplie d’espoir. Dieu que je suis naïve. Ma distraction n’est pas la seule cause de cette querelle. Elle n’est qu’un leurre. Une excuse pour s’envoyer quelques horreurs au visage. Nos sentiments s’abîment. Bientôt, ils ne seront qu’un amas de verre brisé en milles éclats. Un vase impossible à recoller quand le retard de mes règles et mes nausées matinales sont de mauvais augure. Je connais mon corps. Je crains d’être enceinte et si tel était le cas, je perdrais Abel. Depuis l’accident, il ne s’aimait plus ou du moins, plus assez pour chérir un enfant. Son enfant. Je devrais donc me taire, conserver ce secret en cherchant la meilleure solution pour mon propre bien-être. Laisser filer ma dernière chance d’être une jeune maman, avouer et le laisser m’abandonner ou pire encore, m’enfuir avec mon bébé sans me retourner. Que dois-je faire ? Quelle est la meilleure décision pour nous ? Amenée sur une chaise de la cuisine, je ne sais plus pour quelle est la cause de mes larmes. La peur ? Le cocasse de la scène ? Je ne sais plus. Je me sens tellement désarmée et impuissante que j’en perds mon peps et ma satyre.


    « C’est moi qui suis désolée. J’ai tellement honte. Je crois qu’on vient de dépasser la limite d’intimité. Tu te rends compte. Je t’ai vomi dessus….tu te rends compte ? » ajoutais-je complètement désemparée et le visage caché dans mes mains.

    La douceur des lèvres d’Abel sur ma peau me rassura un peu mais pas suffisant. Mon mal être était bien plus dense qu’un imprévu du genre. Je laissai donc mon homme s’éloigner en direction de la buanderie tandis que je récupère un verre dans l’armoire que je remplis d’eau. Ma trachée me brûle. J’aimerais me rincer la gosier mais las, je n’ai pas la force de me lever. Je suis donc restée assise, concentrée pour maîtriser un peu le flot de mes larmes. Dieu que je me sens pathétique. Pleurer n’est plus de mon âge. Pleure n’a jamais rien arrangé. C’est tout ce dont je me sens capable, mis à part récupérer le verre qu’il me tend une fois de retour dans la cuisine.


    « Merci » chuchotais-je avant d’avaler une grosse gorgée d’eau tandis qu’Abel, visiblement inquiet, me propose d’appeler un médecin. Je hochai négativement de la tête. Ce n’était pas nécessaire. J’avais une idée claire et précise de ce qui m’arrivait.

    « Ce n’est pas la peine. Ne t’inquiète pas. Ca doit être le surmenage. J’aimerais juste qu’on arrête de se disputer tout le temps ou alors, qu’on se dise…enfin, que tu me dises ce qui ne va pas… » ai-je proposé en attachant mes longs cheveux dans une queue de cheval de fortune.

    « Que tu me le dises avant que tu ne fasses une bêtise. » continuais-je un poids terrible sur le cœur. Abel voulait reprendre du service. Il voulait demander au médecin de l’armée l’autorisation de retourner sur le champ de bataille. C’était insensé, il n’était pas prêt. Je ne voulais pas plus vivre avec un irresponsable qu’avec un infirme meurtri dans son amour-propre jusqu’à la fin de sa vie.

    « Je veux dire. Si c’est ce que tu veux…prendre l’air… C’est moi qui vais partir. Je ne veux pas que tu prennes de risque. On m’a proposé une mission politique et, en tant que juriste, il semblerait que nos généraux comptent sur quelqu’un d’impartial pour être certain qu’aucun de leurs accord avec les forces ennemies se détournerait de nos lois. J’avais l’intention de refuser mais….je crois que je vais le faire. Je n’ai pas envie de rester la à me réveiller le matin en me demandant si c’est aujourd’hui qu’on s’entretue. »

    Déçue et affligée, j’ai soupiré. Je n’avais pas envie de prendre l’air. Pour moi, cette expression est synonyme de « break » qui sous-entend la rupture. Si c’est la première fois que j’aime autant, je n’en suis pas pour autant à ma première histoire d’amour. Je peux lire entre les lignes.

    « Je partirai demain. J’ai bien fait de prendre congé finalement. Ca me laissera du temps pour faire mes valises. » conclus-je en me redressant doucement, préservant mon estomac en charpie. « Je…Je peux aller prendre ma douche maintenant ? » demandais-je en espérant que durant cette courte absence, il réfléchirait. Qui sait, peut-être me demandera-t-il de rester.
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Abel Rossdale


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MessageSujet: Re: Joyeux anniversaire !!! | Abel |   Joyeux anniversaire !!! | Abel | Icon_minitimeDim 28 Nov - 23:20

Au fond, l'âge n'était qu'une excuse, ça n'avait pas plus d'importance que la différence de peau ou même de culture, rien à voir du tout. Il se cachait derrière ça pour éviter de voir la faute retomber sur lui, une fois de plus et certainement celle de trop. Il se savait responsable de la dégradation de leurs rapports et il avait beau le savoir, en avoir conscience, il ne parvenait pas à s'empêcher de l'envoyer balader lorsqu'elle avait le malheur de lui proposer son aide ou d'être un peu trop mielleuse à son goût envers lui. C'était d'un ridicule! Pas mal de mecs se seraient damnés pour avoir une petite amie comme Zina, qui en plus d'être incroyablement sexy et souriante, avait un emploi extra et qui rapportait bien et qui, était assez sûre d'elle pour ne pas avoir besoin de dépendre entièrement d'un homme. Oui mais voilà, comment trouver sa place dans un couple pareil. Elle ne lui laissait pas grande possibilité de manoeuvre malgré ce qu'elle pensait. Bien avant qu'il ne débarque dans sa vie, elle était déjà une jeune femme accomplie qui n'avait pas besoin de grand chose de plus et surtout pas d'un gamin tout juste fini d'être élevé dans ses pattes. Et pourtant, il était là et désormais, il s'accrochait à elle comme un parasite pour des raisons plus ou moins obscures. Car même s'il l'aimait, elle l'insupportait au plus haut point et ce malgré elle, quoi qu'elle fasse et quoi qu'elle dise, il trouvait toujours quelque chose à critiquer, à montrer du doigt avant de se tirer, drapé dans sa rancoeur et sa mauvaise humeur. Il ne pouvait le nier, c'était ridicule et du niveau d'un adolescent attardé mais ne sachant sur quel pied danser, ça valait mieux que le silence. Oui, il préférait les disputes à la plus totale indifférence, ça avait au moins le mérite de les calmer tous les deux pour quelques temps et de se terminer plus ou moins par une séance de sport animée. Du moins quand il avait de la chance et ne la mettait pas dans un état tel qu'elle passait des heures à pleurer avant de daigner ouvrir la porte de la salle de bain pour le laisser entrer, la queue entre les jambes et qu'il s'excuse, comme le parfait abruti qu'il était alors. Comment lui montrer qu'il avait une grosse paire de couilles et suffisamment de maturité pour assumer leur couple quand il passait le plus clair de son temps à se comporter comme un gamin insupportable et capricieux? Et puis, si la petite équipe qu'ils formaient, elle et lui, lui convenait à merveille, il ne se voyait pas marié avec un chien et des gamins pour le moment. Il ne voulait pas reproduire les mêmes erreurs que ses parents biologiques et ne se sentait pas capable d'assumer ce genre de responsabilités. Bien qu'il y avait un côté positif dans ce projet, elle arrêterait peut-être de travailler pour rester à la maison et lui offrirait une occasion en or d'endosser son rôle d'homme de la maison. Mais ils auraient l'air fin, tous les deux enfermés dans cette maudite baraque, lui handicapé et elle enceinte jusqu'aux dents. Non, il devait accélérer la guérison, peu importait s'il devait faire appel au vaudou, à des extraterrestres ou bien à de la magie pure et dure, il fallait qu'il reprenne le travail et fasse revenir l'équilibre dans leur couple.

Pourtant, face à elle et sa détresse, il avait l'impression que tout était déjà perdu, ils se voilaient la face tous les deux depuis trop longtemps, comme si tout allait s'arranger tout seul, par la simple volonté du Saint Esprit et que par la suite, ils seraient heureux, comme dans les contes de fées, comme dans ces histoires joyeuses qu'on racontait aux enfants pour les empêcher de réaliser que la vie n'avait rien de drôle ou même d'heureux, ce n'était qu'une succession d'emmerdes, de déceptions et de blessures plus ou moins douloureuses. Quand est-ce que tout cela avait véritablement commencé à partir complètement en vrille? Peu après son accident ou bien le jour même où ils avaient débarqué sur la base, devant faire face à une terrible pression sociale, non seulement parce qu'il passait pour le gigolo de service et qu'en prime, ils avaient le culot de former un couple mixte. Le regard des autres était devenu de plus en plus pesant et blessant et le simple fait de sortir faire des courses devenait un véritable parcours du combattant. Il avait fini par la laisser gérer ça seule, non seulement parce qu'il n'acceptait pas l'image qu'il renvoyait lorsqu'elle devait l'aider à s'extirper de la voiture mais surtout parce qu'il finissait toujours par se mettre en colère lorsqu'il parvenait à déchiffrer les messes basses de certaines commères de la base. Il ne laisserait jamais personne insulter Zina et surtout pas ce genre de femmes, juste bonne à s'occuper de leurs gosses et à passer leurs journées chez les unes et chez les autres à baver sur le dos des gens. Non finalement, il avait peut-être hérité de la femme la moins chiante, elle avait au moins le mérite de ne pas l'assommer de paroles inutiles sur le nouveau gamin des Anderson ou bien la nouvelle collection Printemps/été, c'était pire que ça puisqu'elle ne lui parlait presque plus. A force de l'envoyer bouler, elle avait fini par rompre la communication, une fois de plus, c'était sa faute.

« J'ai déjà vu pire. J'ai vu ma mère dormir dans son propre vomi, une seringue dans le bras et complètement à poil. Crois-moi, quand tu auras atteint ce stade, on pourra dire qu'on a franchi les limites de la décence. » dit-il avec un sourire en coin, tentant de détendre l'atmosphère
« Arrête de t'en faire pour ça, ok? C'est rien, tu es juste malade, alors essaie de te calmer et de respirer le temps que je passe par la case nettoyage. »

Il fit de son mieux pour être le moins long possible, bien que sa jambe folle ne lui fasse aucun cadeau. Il était un véritable fardeau, d'abord pour lui mais aussi pour les autres. Quelle horreur, lui qui avait toujours été si sportif en était réduit à se traîner, ça le rendait dingue mais il savait ce qui l'attendait s'il forçait de trop. Des jours et des jours d'immobilité complète, figé dans le lit à souffrir le martyr et à serrer les dents pour ne pas hurler comme un damné. Il y avait des jours où il avait même pensé à en finir, pour de bon. Le médecin avait conclu qu'il s'agissait d'une dépression et lui avait collé pas mal de médicaments à prendre pour le calmer, outre les angoisses nocturnes, de curieux rêves hantaient ses nuits et avaient fini par avoir raison de sa volonté de fer face aux traitements médicaux. Désormais, il ne perdait jamais une occasion d'avaler son traitement, tombant comme une souche dans le lit et passant des nuits sans rêve mais sans visions d'horreur. Quand enfin il fut en bas, il tenta de rattraper ses conneries, s'installant à ses côtés, essayant de ne pas paniquer et surtout d'éloigner les idées terribles qui envahissaient son esprit. Tout ce qu'il espérait, c'était qu'elle n'ait rien de grave. Il ne supporterait pas l'idée de la perdre comme ça.


« Je suis sur les nerfs en ce moment, je sais qu'une mission se prépare et que je n'en serais pas et ça me rend dingue. Je veux reprendre le boulot, j'en ai besoin, j'étouffe à rester ici, ce n'est pas ma place. Je devrais être avec eux, sur le terrain, à les couvrir. » avoua-t-il avec un petit pincement au coeur

Une bêtise? Elle le prenait pour un gamin de cinq ans? Que craignait-elle? Qu'il prenne son baluchon et se tire? Il était déjà incapable de conduire, il se voyait mal faire du stop avec un sac militaire sur l'épaule pour se tirer au sud. Quoi que tout bien réfléchi, il se voyait plutôt bien au Mexique, sirotant un mojito, son regard glissant sur le corps de rêve des filles présentes. Mais ce n'était pas une vie, il avait besoin d'action, d'adrénaline et jusqu'à présent, il ne trouvait tout ça que dans ses jeux vidéos, de pathétiques simulations de combat. Il en oublia son introspection quand elle lui affirma qu'elle allait partir à sa place. Ce fut le coup de poignard en plein coeur, on lui avait proposé de partir à elle mais pas à lui. C'était l'histoire de sa vie. Il ferma les yeux quelques instants, histoire de calmer les battements de son coeur mais cela ne changea rien, il se sentait comme un moins que rien, de petit merdeux il venait de passer au statut de sous merde et autant dire que ça faisait mal.

« Fais ce que tu as à faire. » lâcha-t-il, la mâchoire serrée

Il n'avait rien d'autre à ajouter, il n'était pas son père et n'avait jamais eu aucune autorité ici, ce n'était pas maintenant qu'il allait commencer à imposer sa loi, elle finirait par lui rire au nez et lui dire qu'en tant que merdeux professionnel, il avait juste à la fermer et à faire la cuisine. Parfait, pour une fois, il agirait avec sagesse et la fermerait, s'épargnant des désagrément et surtout une énième dispute. Pourtant, cloué sur sa chaise, il n'avait qu'une envie : prendre ses jambes à son cou. L'atmosphère devenait pesante et cette fois c'était lui qui avait envie de vomir.

« Ouais... » répondit-il avant de se lever et de se traîner jusqu'au salon pour s'installer devant sa console et entamer une partie

Il n'était plus question de parler d'anniversaire ou quoi que ce soit, elle partait, soit mais il ne lui pardonnait pas sa mobilité, sa place dans l'échelle sociale, pas plus qu'il ne lui pardonnerait la décision qu'elle venait de prendre toute seule, comme s'il était impotent et incapable de faire quoi que ce soit. Plein de rage, il finit par lâcher la manette et alla s'isoler dans le garage. Il alluma son petit poste qui se mit à diffuser du Black Sabbath à fond tandis qu'il soulevait des poids de plus en plus lourds, allongé sur le seul instrument qui ne risquait pas de le faire souffrir. Au fond, sous un drap, à l'abri des regards, se cachait sa moto, première chose qu'il s'était offerte avec son premier vrai salaire de gradé et maintenant, il ne pouvait plus la regarder en face, le coeur brisé, persuadé qu'il n'aurait plus jamais l'occasion de la chevaucher.
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